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Canopée n° 3

   
Auteur : Articles d’auteurs variés sous la direction de Françoise Lemarchand
Editeur : Nature & découvertes
Date de dépôt : 2005

« Nature & découvertes » est une chaîne d’une soixantaine de magasins bien connue en France et en Belgique, fondée par François Lemarchand en 1990. Elle est axée sur la nature, l'environnement et les bienfaits du monde naturel (décoration, objets utilitaires, livres, jouets, ustensiles de jardinage, de randonnée, de bien-être…).

Elle édite annuellement une revue dénommée « Canopée », du nom de l’étage supérieur de la forêt tropicale humide abritant de nombreuses espèces animales. Le numéro de 2005 a pour thème le souffle.
Il donne la parole à des auteurs, écrivains, scientifiques afin de faire partager leur vision du monde. Parmi ceux-ci, le stylicien Philippe Starck, responsable notamment du mobilier urbain du parc de la Villette* (Paris), fait part de ses réflexions sur l’avenir de la planète et de la place occupée par le design dans une perspective où la matière n’a pas un rôle aussi prépondérant qu’il peut sembler. La journaliste Catherine Sauvat consacre un article à l’engouement actuel pour les cabanes dans les arbres. Sorte de nids ou de cocons, elles prennent place entre le merveilleux de l’enfance et le refuge. Prenant en compte l’arbre, elles sont aussi associées à la notion de plaisir. L’histoire de l’humanité est peuplée de ces cabanes en passant par Caligula, la Reine Victoria ou les guinguettes perchées du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).
De nos jours, en Indonésie, la tribu Korowai, surnommée le « peuple des arbres » l’utilise toujours comme habitat. Mais la société de consommation s’en est aussi saisie, les démarches administratives telles que les déclarations des travaux les concernant ainsi que l’équipement en eau, électricité et assainissement ne sont plus aujourd’hui une difficulté.
Une société spécialisée présentée utilise avant toute intervention les services d’un ingénieur agronome, toujours dans un esprit de respecter l’arbre. La cabane contemporaine se décline en bureau, résidence d’été, chambre d’hôtel en Inde comme l’illustrent de belles photographies.
Une d’entre elles montre le chêne pédonculé d'Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime), vieux de 800 ans et classé « naturel » depuis 1932 avec ses deux chapelles. La journaliste Louise Gaudry, avec « Ces plantes qui nous veulent du bien », aborde les vertus cosmétiques des plantes exotiques entrant dans les compositions des produits de beauté et de soin du corps en vogue. Elles ont des vertus, parfois détectées grâce à la « théorie des signatures ». Elles sont efficaces pour les peaux grasses, l’activation de la circulation, l’éclaircissement de l’épiderme, l’hydratation, les soins capillaires…

Sept plantes sont présentées tour à tour avec leur description, leurs vertus cosmétiques et culinaires basées sur la pharmacopée locale (Afrique, Chine, Inde, Mexique, Réunion, Thaïlande et Vietnam), un dessin de Catherine-Maria Chapel permettant d’en connaître leurs aspects et à chaque fois le visage souriant d’une autochtone. Les plantes présentées sont le lotus, le lemon-grass, la papaye, l’aloé-véra, le karité, le jojoba et le gingembre. Jean-Marie Pelt, professeur émérite de biologie végétale et pharmacologie à l'université de Metz (Moselle) et président de l'institut européen d'écologie, vient d’écrire « Nouveau tour du monde d'un écologiste », également dans cette même rubrique Internet. Dans un court entretien au sein d’un dossier de ce numéro de « Canopée » sur les sens (odeurs et parfums), il évoque l’influence des odeurs sur les comportements humains et animaux. Un autre article est consacré à Andy Goldsworthy, cette figure de proue anglaise du Land art, travaillant toujours avec des éléments naturels (feuilles, branches, fruits, pétales, sable, argile, mousse, bois, pierres, terre, glace, neige...) ramassés sur place.
Faisant preuve d’un réel respect pour la nature, son travail se base aussi sur la lumière, le vent et le temps. Ce dernier est en effet capital pour lui, ses œuvres étant éphémères, parfois même ne durant que quelques heures, mais immortalisées par ses photographies comme dans son dernier ouvrage « Passage » paru chez Anthèse (2004). Cette absence de pérennité n'est donc pas pour lui un inconvénient et ses photographies, témoignent justement de son processus de création.
Il ne craint pas les échecs dus au froid, à la gravité, au vent, à la marée. Le film « Rivers and tides, Andy Goldsworthy et l’œuvre du temps » de Thomas Riedelsheimer, soutenu par « Nature & découvertes » et sorti en avril 2005, illustre parfaitement son calme et son flegme devant les lois naturelles. Ses œuvres sont toujours inventives et inspirées de la nature ou des traditions agricoles ou maçonnes comme son sentier nocturne à Petworth park dans le West Sussex (Angleterre), réalisé en craie broyée sur 3 kilomètres, ou encore ses cairns de pierres, de branchages ou de glace.
En France, certaines de ses œuvres sont visibles comme le mur de pierres sèches (1992) ondoyant jusqu'au lac au sein du célèbre parc de sculptures de l’Ile de Vassivière à Beaumont-du-Lac (Haute-Vienne) ou encore au parc de l’Abrègement à Bioussac (Charente) avec son « rond de lumière ». Il a également été invité pour des expositions d’art contemporain comme « Art grandeur nature » dans l’étang des Brouillards du parc départemental de la Courneuve* (Seine-Saint-Denis) en 1993 avec « Black water stone » et visible dans le livre « La Courneuve, le parc, 1925-2005 », figurant également dans cette même rubrique Internet.
D’autres articles, tous aussi intéressants, sont à découvrir dans ce numéro de « Canopée » avec des entretiens, des nouvelles, des réflexions…

* Plus d’informations
Pour en savoir davantage sur les parcs cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :
Parc de la Villette
Parc départemental de la Courneuve 


© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2005

 
162 pages - 5.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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