Patrimoine normand n° 68 : « Jardins à Bayeux »

« Patrimoine normand » est un magazine trimestriel dédié au patrimoine de la grande Normandie (Basse et Haute réunies), à ses activités culturelles et aux publications s’y référant. Architecture civile, militaire et religieuse de l’Antiquité à nos jours, arts et traditions populaires, artisanat, art et vie maritime, littérature, histoire, milieux naturels, faune et flore sont parmi les sujets régulièrement traités. Le numéro du dernier trimestre de 2008 met à la une les jardins de Bayeux (Calvados). Deux articles leur sont consacrés. Le premier s’intéresse aux traces toujours visibles de l’ancien parc Moisson de Vaux, à proximité de la cathédrale. Le botaniste Gabriel Moisson de Vaux (1742-1802) avait en effet pour ambition de créer un parc botanique. Ainsi, dans un rapport adressé aux administrateurs du district de Bayeux à la demande de la commission des Arts, il sollicite la « concession d’un terrain propre à l’éducation des plantes et pépinières ». De larges extraits sont retranscrits dans ces pages où il justifie la nécessité de ce jardin en ces termes : « En effet, nous voyons que des hivers médiocres détruisent souvent à Paris le cyprès, même le thuya de Chine et une foule d’autres espèces d’arbres étrangers qui y résistent constamment dans ce pays-ci. ». Le rapport permit d’accueillir dans un premier temps les plantes au Doyenné de 1795 à 1797, puis au sein de la propriété particulière de Gabriel Moisson de Vaux donnant sur l’actuelle rue de Nesmond. Aujourd’hui, l’hôtel est divisé en deux lots (le parking d’Ornano et l’hôtel Tardif). Le reportage est illustré par un extrait du plan de Peschet (1816) et des photographies dévoilant le décor intérieur de l’hôtel Tardif et ce qui reste du parc (c’est-à-dire aujourd’hui les parcs de l’hôtel Tardif et d’Ornano) : petit pavillon de style néo-normand (fin XIX^e siècle), cyprès chauve, anciens communs, platanes sur une rive de l’Aure, ancienne orangerie… Le second article s’intéresse au jardin public de Bayeux*, réputé pour son hêtre pleureur classé monument naturel en 1932 (planté en 1860, 40 mètres de diamètre, 17 mètres de hauteur et 1250 m² de superficie), et lui-même inscrit à l’inventaire des Monuments historiques en 2008. Il est établi sur un terrain de 2,5 hectares donné à la ville en 1851 par Charlemagne Jean-Delamare (1772-1858), bienfaiteur de la ville. Le jardin conçu par Denis et Eugène Bühler ouvre au public en 1864 et est alors planté de 400 arbres en provenance des cinq continents. Beaucoup sont toujours là, les autres ont été remplacés par la même essence. Il faut y apprécier, le hêtre pourpre, la serre, le beau portail blanc, la roseraie, le buste de Charlemagne Jean-Delamare… Les quelques pages sur le patrimoine bayeusain se poursuivent par un article sur la porcelaine de Bayeux, activité prestigieuse de la ville.

Sans rapport cette fois-ci avec l’univers des jardins, plusieurs autres articles sont au sommaire de ce numéro 68 parmi lesquels un sur le vrai visage de Guillaume le Conquérant (vers 1027-1087) et un autre sur l’Armada 2008, rassemblement des plus beaux et les plus grands navires du monde à Rouen, avec pour cette édition 45 grands voiliers comme l’« Amerigo Vespucci » (Italie), le « Cuauhtemoc » (Mexique), le « Christian Radich » (Norvège)…

Attention, s'agissant d'un magazine, il se trouve essentiellement en maison de la presse ou dans un kiosque. Au-delà de sa période de parution, les internautes intéressés par son acquisition devront donc se rapprocher directement de l'éditeur.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur le jardin cité dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Jardin public de Bayeux