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Plantes dépolluantes pour la maison

   
Auteur : Marc Grollimund & Isabelle Hannebicque
Editeur : Ulmer
Date de dépôt : 2008

La pollution de l'air des intérieurs de nos habitations est une actuelle préoccupation. En effet, les matériaux modernes comme les colles, peintures et isolants constituent une source de toxicité souvent insoupçonnée. Pour remédier à cette problématique, il est aujourd'hui conseillé de favoriser la présence de plantes dépolluantes, même si encore aujourd'hui certains émettent des doutes sur l'efficacité de cette vertu. Il ne faut pas oublier que chacun d'entre nous passe environ 80 % de son temps entre quatre murs. Cet ouvrage dû aux mêmes auteurs que « Jardiner bio » également publié aux éditions Ulmer, Marc Grollimund (agro-écologue et paysagiste) et Isabelle Hannebicque (éditrice passionnée de nature), propose de faire le point sur ces plantes en détaillant leurs effets et leurs modes d'action. En effet, il s’avère notamment que le lierre élimine 80 à 90 % du benzène, l’azalée absorbe allègrement l’ammoniaque, ou encore que le Chlorophytum élimine en 24 heures 96 % du monoxyde de carbone. Cet ouvrage commence par un rappel sur l'origine des polluants volatiles : matériaux de construction, produits de décoration ou d'ameublement, d'entretien et de ménage, chauffage, bureau (imprimantes, photocopieuses, feutres...), industrie et agriculture, tout en proposant de bonnes idées d'alternatives. Les polluants de l'air intérieur sont détaillés grâce à un utile tableau les mettant en adéquation avec leurs sources et leurs effets sur la santé. En fait, la phytodépollution réside pour beaucoup dans l'action des micro-organismes du sol et des liens qu'ils entretiennent avec les racines des plantes, mais aussi par la photosynthèse qui, en stockant le carbone du dioxyde de carbone, permet de rejeter de l'oxygène. Le biotraitement de l'air, tout comme les substances toxiques fixées par les feuilles et stomates ou la transpiration des plantes humidifiant l'atmosphère constituent des processus des plus naturels. Néanmoins, les plantes doivent s'habituer aux polluants et ne sont pas efficaces dans le cas d'une concentration importante et soudaine de ces substances. Par ailleurs, diversifier les végétaux est essentiel et, en ce sens, les récents murs végétaux d'intérieur constituent une bonne démarche, bien au-delà du simple effet de mode. Les plantes dépolluent en captant les substances toxiques et les mauvaises odeurs, humidifiant l'air, mais aussi ont un rôle déstressant auprès des hommes comme l'ont déjà observé différentes entreprises européennes. Afin de définir le meilleur emplacement, un chapitre du livre s'intéresse aux différentes pièces de la maison (entrée, séjour, cuisine, jardin d'hiver, véranda, salle de bains, chambre de bébé, chambre d’adultes et bureau) et propose des plantes en mettant en avant leur besoin en espace, lumière et eau. Pour passer à la pratique, les auteurs donnent de précieux conseils sur la façon de cultiver les plantes dépolluantes (lumière, terreau, rempotage, multiplication, bouturage et arrosage). Si ces végétaux se révèlent bénéfiques pour notre santé, la leur est tout aussi primordiale, c'est pourquoi Marc Grollimund et Isabelle Hannebicque donnent d’autres conseils d'entretien (besoins, maladies, carences, ravageurs).

La plus grande partie du livre est constituée de fiches de culture d'une quarantaine de plantes d'intérieur ayant la caractéristique de dépolluer l'air. A chaque fois, sont mentionnés les noms vernaculaire et scientifique, les caractéristiques générales (famille, pays d'origine, milieu naturel et description), les fonctions dépolluantes, les cultures et soins (exposition, température idéale, arrosage, fertilisation, multiplication, rempotage, parasites et maladies) avec bien sûr une photographie. Un encadré « Le saviez-vous » fournit des informations complémentaires comme la toxicité du dieffenbachia (Dieffenbachia picata), le goût d'ananas des fruits du philodendron ou encore les qualités du bois de l'araucaria, très recherché par les sculpteurs. Ces fiches concernent des plantes d'intérieur depuis l'aglaonéma (Aglaonema commutatum 'Silver Queen') jusqu'au yucca (Yucca elephantipes) en passant par l'anthurium (Anthurium andreanum), le bégonia, la plante araignée (Chlorophytum comosum), le croton (Codiaeum variegatum), le bambou chanceux (Dracaena sanderiana), le ficus (Ficus benjamina), la fougère de Boston (Nephrolepis exaltata), le lierre (Hedera helix), l'orchidée papillon (Phalaenopsis hybride), le philodendron pothos (Scindapsus aureus), le poinsettia (Euphorbia pulcherrima) ou encore le spathiphyllum (Spathiphyllum hybride).

A la lecture de ces pages, il est donc possible de trouver des plantes adaptées à la dépollution de son air sans oublier ses propres critères esthétiques. En effet, elles sont non seulement courantes, mais aussi de magnifiques occasions pour décorer et égayer un intérieur car les plantes « vertes » offrent pour beaucoup une floraison de qualité. De plus, la préconisation du verdissement des intérieurs permet également de se préserver des maladies respiratoires.

 



© Conservatoire des Jardins et Paysages / août 2008

 
128 pages - 14.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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