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La Folie du château d'Ansouis, une demeure, un jardin secret en Provence

   
Auteur : Marie Isabelle de Sabran
Editeur : Spiralinthe
Date de dépôt : septembre 2007

Situé dans le Vaucluse au pied du Luberon et dominant la vallée de l’Aigue, le village d'Ansouis (il faut toujours prononcer le « s » final), classé parmi l’un des « plus beaux villages de France » possède des ruelles aux belles maisons dont les plus anciennes datent des XVe et XVIIe siècles. Il est surtout dominé par un château à la fois place forte médiévale et bastide du XVIIe siècle avec donjon, tourelles, échauguette et remparts. Le château d'Ansouis a fait la une de l’actualité en début d’année 2008 avec sa vente aux enchères. En effet, des raisons financières ont mis fin à une triste dispute familiale entre héritiers. Ce château n’appartient donc plus à la famille de Sabran-Pontevès, mais il est actuellement en cours de réaménagement et sera prochainement remeublé par les nouveaux propriétaires. Il devrait rouvrir un jour au public. En mémoire à une histoire riche de plusieurs siècles (le domaine était la propriété des comtes de Sabran depuis le XIIe siècle), Marie-Isabelle de Sabran revient dans ce bel ouvrage sur l’histoire de ce lieu en témoignant de son attachement à ce château et surtout aux jardins* et aux plantes. Dans le respect des traditions et le goût de la « folie du beau » dont elle a hérité de ses parents, elle s’est lancée dans la création d’un jardin de fleurs dans le champ en friche jouxtant le verger. Dans ce livre préfacé par l’architecte, paysagiste, urbaniste et enseignant, Michel Racine, elle rend hommage à un lieu et à son histoire à travers un historique mais surtout grâce à de poésies, sur fond de prises de vues, notamment dues à Vincent Motte, Michel Duchêne et Jean-Baptiste Leroux, restituant la palette de couleurs et des saisons. Des hymnes aux fleurs et notamment une complainte du jardinier traduisent avec des mots joliment choisis la passion d’une femme pour sa terre et l’art du jardin en Provence.

Au cours des visites du château, si la cour d’honneur et les jardins de buis sont visibles, le domaine s’étant bien au-delà de ceux-ci avec des bosquets et un jardin bas. C’est donc à la découverte de ces jardins entourant le château que le lecteur est conduit au fil des pages dans une promenade au sein du parc, parmi les pins, les cèdres, les fleurs, les vases Médicis, les lions de Puget, un oratoire campagnard… Tout ce patrimoine est restitué en images par des photographies en couleurs ou sépias, mais aussi les mots et poésies.

Si les premières terrasses datent du XVIe siècle, c’est au XVIIe siècle qu’elles sont transformées en jardin de buis et jardins-balcons. Ces jardins ont été restaurés par la duchesse de Sabran-Pontevès et son époux.

Le jardin du Paradis est célèbre pour ses topiaires. Quant au jardin de fraîcheur, dit « jardin de Peiresc » [du nom de Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637), humaniste et botaniste aixois qui aurait pu être à l’origine de ce jardin], il est accessible depuis un escalier à double volée d’où sont visibles les dessins en arabesques des haies de buis taillés.

Depuis le bosquet, un pont conduit au jardin bas avec son grand bassin rectangulaire, un autre, de forme pentagonale, et la pinède. L’allée de cyprès délimite le verger, le jardin de fleurs et le grand champ, lieu d’un projet contemporain de lignes de lavandes tranchant sur le vert tapis de pré. Marie-Isabelle de Sabran, atteinte du virus du jardinier, dédie à chacune des fleurs qui lui apportent tant de joie, quelques jolis vers : acanthes, agapanthes, coréopsis, coronilles, dahlias, digitales, euphorbes, glaïeuls, iris, kniphofias, pavots d’Orient, pivoines, ricins, roses trémières, sauges, schizostylis, volubilis…

En fin d’ouvrage un index alphabétique des fleurs reprenant noms scientifique et vernaculaire, famille et description depuis « A » comme acanthe jusqu’à « Z » comme zinnia en passant par aster, canna, coquelicot, cosmos, gaillarde, gypsophile, hémérocalle, iris d’Ansouis (bleu marine), lavande, nigelle de Damas, pérovskia, pied-d’alouette, santoline, valériane des jardins…

Pour apprécier ce lieu historique et notamment le jardin de Paradis il suffit de se rendre comme le conseille Marie-Isabelle de Sabran « vers le jardin secret aux buis si bien taillés, savante géométrie, clos de mur et ciel ouvert ».

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Jardins du château d'Ansouis



© Conservatoire des Jardins et Paysages / août 2008

 
144 pages - 43.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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