Le cœur à Antibes et le bonheur à Valderoure

Pour son premier livre, Robert Nin raconte son histoire, celle d'un petit garçon entre les années 1944 et 1957. Il s'agit donc de ses mémoires dans lesquelles des héros de tous les jours aux noms volontairement changés racontent la vie au sein d'une colonie qui rappellera à beaucoup ces joies intenses d'activités en plein air. L'enfance du petit Henri se passe dans les années 1950 au sein du département des Alpes-Maritimes entre Antibes, Juan-les-Pins et Valderoure, village du haut pays grassois. Orphelin très tôt, il soufre de solitude, d’être séparé de ses frères et de sa sœur. En bref, il s'agit d'un enfant en manque d'amour, dépendant de tuteurs, de familles d'accueil, de pensionnats, de règles. Les choix importants sont toujours faits et surtout décidés pour lui. Malgré cela, cette enfance se déroule avec son lot d'insouciance (bêtises, jeux, escalade dans un mimosa...) et d'expériences (bobos, deuil...). Il se réfugie dans un silence comme si les pages permettaient à l'auteur de restituer la parole à cet enfant qu'il n'est plus. Si la mélancolie est évidente à l'école, le petit garçon ne vit que pour les moments passés dans la colonie de Valderoure. Si, en filigrane, la pauvreté est là (manque de dentifrice, souliers usés, absence de cadeaux...), le bonheur est lié aux nombreuses promenades, occasions de liberté, de découvertes et de plaisirs simples à l'instar de la joie de voir la neige tomber.

Si ce livre est référencé sur ce site Internet, c'est que les yeux de garçonnet s'émerveillent devant la beauté de la vallée à Valderoure et de ses paysages. Henri est un observateur de la vie de la campagne, de la montagne, des plantes (buis, cerisiers sauvages, champs de blé, fleurs, griottes, herbe fauchée, lavandes, forêts de pins...). Côté jardin, les promenades à Antibes permettent d'entrapercevoir ceux de Nice avec notamment le monastère de Cimiez*, plantés d'oliviers. A Antibes, les promenades régulières des enfants en longent régulièrement les murs du jardin Thuret* et ses nombreux eucalyptus.

Des photographies en noir et blanc prises par le directeur de la colonie de vacances de l'époque montrant son cadre ponctuent le récit tandis que d'autres en couleurs, plus récentes sont regroupées en fin d'ouvrage, illustrant la région de nos jours.

Une suite est en préparation par Robert Nin sur l'époque 1957-1970. Avant sa parution, il est donc opportun de se lancer dans la lecture de ce livre en vente notamment à la Librairie Privat Sorbonne (8-10, avenue Robert Soleau à Antibes) et à la Librairie du Casino (3, boulevard Edouard Baudoin à Juan-les-Pins).

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Jardin Thuret

Jardin du monastère de Cimiez