Biblio (certains titres référencés peuvent être épuisés en librairie)     
 

Où en est l’herbe ? Réflexions sur le jardin planétaire

   
Auteur : Gilles Clément
Editeur : Actes sud
Date de dépôt : octobre 2006

Gilles Clément est jardinier, ingénieur horticole, paysagiste, écrivain et enseignant à l’Ecole nationale supérieure du paysage à Versailles (Yvelines). De renommée internationale, il est à l'honneur notamment avec la parution de la monographie « Gilles Clément, une écologie humaniste » venant de paraître chez Aubanel et co-écrite avec Louisa Jones. C'est cette dernière qui signe les introductions à chacun des quinze textes et articles réunis dans ce recueil, écrits entre 1985 et 2006 par Gilles Clément et pour la plupart inédits. Ils interrogent sur le rapport avec la terre et la gestion des écosystèmes. C'est aussi une manière de se positionner sur notre place dans une biosphère que nous risquons de détruire. Gilles Clément est l'un des deux auteurs avec Alain Provost du parc André Citroën* (Paris) et récemment le concepteur du jardin du musée du Quai Branly (Paris). Au-delà de ces jardins médiatisés, il porte un regard sur notre planète et la biodiversité ainsi que sur la fragilité des espèces. Une première série de textes revient sur les grands thèmes qui lui sont chers comme la notion de « friche apprivoisée » (avec quelques dessins monochromes explicatifs), le jardin en mouvement (concept visant à limiter le rôle du jardinier en choisissant de privilégier sur un terrain telle ou telle espèce spontanée et de laisser la nature décider), le « jardin planétaire » et l’exposition éponyme dans la grande halle de la Villette à Paris organisée en 1999. Le « tiers paysage » est, quant à lui, un concept apparu en 2002 au Centre National d’art et du paysage de l’île de Vassivière à Beaumont-du-Lac (Haute-Vienne). Le paysage de ce site est faussement naturel (le lac est lié à un barrage hydroélectrique, la forêt est gérée par l’homme et les prairies destinées à l’élevage des bovins). Fort de ce constat, Gilles Clément s’intéresse aux fragments des espaces naturels à l’abandon, détenteurs d’une réelle richesse biologique. L’appellation « tiers paysage » est une référence au « tiers-état » n’exprimant ainsi ni le pouvoir, ni la soumission au pouvoir. Un autre texte évoque aussi le « radeau des champs », d'où Gilles Clément examine à distance des insectes et des plantes. Cette plate-forme d'observation au milieu d'une prairie est voisine de « la Vallée » (Creuse), son jardin privé et expérimental. Pour Gilles Clément, cette expérimentation est l’exemple le plus représentatif de son travail. D'autres textes abordent des histoires naturelles et témoignent combien ce jardinier aux talents de conteur connaît les relations entre les êtres vivants, qu'ils soient végétaux ou animaux. Gilles Clément dédie notamment un texte au biologiste Francis Hallé, l'un des trois initiateurs du célèbre « Radeau des cimes », cette opération consistant en une exploration des canopées forestières au moyen d’une étonnante structure flottante. Un autre texte est issu des réflexions de Gilles Clément sur les cimetières car il a travaillé sur celui du Père Lachaise* (Paris) et ceux de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et de Puteaux (Hauts-de-Seine). Il évoque aussi à l’occasion d’un voyage en Ecosse la rencontre avec trois grandes figures du monde du paysage : Charles Jencks, Andy Goldsworthy et Ian Hamilton Finlay. Charles Jencks est l’auteur du jardin de la Spéculation cosmique de Portrack house à Dumfries (Ecosse), d’une impressionnante modernité inspirée par la théorie du chaos, et présenté dans son livre « The garden of cosmic speculation » référencé sur ce site Internet. Andy Goldsworthy est un des chefs de ligne du mouvement artistique dénommé « land art », dont le travail est dévoilé au travers du DVD du film « Rivers and tides, Andy Goldsworthy et l’œuvre du temps » de Thomas Riedelsheimer, figurant également dans cette même rubrique Internet. Quant à Ian Hamilton Finlay (1925-2006), ce poète, artiste écossais est le créateur de Little Sparta à Stonypath (Ecosse), un jardin où sont accumulées des références mythologiques, historiques et politiques. Enfin, les derniers textes se rapportent aux visions futures sur notre planète avec la place et le rôle du jardinier, les conséquences des tempêtes et le regard porté sur l’herbe, souvent maltraitée mais pourtant indispensable. Plusieurs autres ouvrages de Gilles Clément sont présentés au sein de ce site Internet et constituent un complément à la lecture de ces « réflexions sur le jardin planétaire » comme « Gilles Clément, une écologie humaniste » (avec Louisa Jones), « Environ(ne)ment, manières d’agir pour demain » (avec Philippe Rahm), « Nuages », « Le dindon et le dodo, petite conférence sur le jardin planétaire », « Les jardins du Rayol », « Euroland ». Il a aussi participé à « Destruction / Destruição » et au livre « Le Jardin des plantes, Muséum national d’Histoire naturelle » sous la responsabilité éditoriale de Marion Diez.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Parc André Citroën

Cimetière du Père Lachaise



© Conservatoire des Jardins et Paysages / février 2007

 
160 pages - 18.00 €
     
   
   
   
 
   
 
w