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Le petit journal des grandes expositions n° 390 : « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris »

   
Auteur : Claire Frèches-Thory & Vincent Gille
Editeur : Réunion des musées nationaux
Date de dépôt : 2006

« Le petit journal des grandes expositions » permet de conserver un souvenir des principales expositions artistiques françaises. A chaque numéro, l’essentiel est relaté permettant de mieux comprendre le thème, l'artiste et les œuvres considérées. Ce numéro concerne l'exposition « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » s'étant tenue du 15 mars au 19 juin 2006 dans le cadre du Grand Palais (Paris). Douze des toiles de sa série des « grandes jungles » étaient alors présentées au public. Après une chronologie de la vie d'Henri Rousseau (1844-1910), honneur est rendu au peintre avec l'épitaphe de son ami Guillaume Apollinaire gravée sur la tombe de Rousseau dans le jardin de la Perrine à Laval (Mayenne) :

« Gentil Rousseau tu nous entends

Nous te saluons

Delaunay sa femme Monsieur Queval et moi

Laisse passer nos bagages en franchise à la porte du ciel

Nous t'apportons des pinceaux des couleurs et des toiles

Afin que tes loisirs sacrés dans la lumière réelle

Tu les consacres à peindre comme tu tiras mon portrait

La face des étoiles »

« Le petit journal », au fil des pages, reprend le contenu des onze salles d'exposition. Cette visite guidée permet de revenir sur les premières peintures, son arrivée à Paris, les allégories dont la célèbre « La guerre » (1894), son traitement des paysages de Paris et sa banlieue et notamment les jardins comme celui du Luxembourg* (Paris) ou le domaine national de Saint-Cloud* (Hauts-de-Seine), dans lesquels le réel nourrit son imaginaire. Ses sources d'inspiration sont nombreuses et notamment le jardin d'hiver du jardin des Plantes* (Paris) venant d'être construit. D'après ses propres aveux :« Quand je pénètre dans ces serres et que je vois ces plantes étranges des pays exotiques, il me semble que j'entre dans un rêve. » Il parcourt aussi le jardin d’Acclimatation (Paris) et les expositions universelles de 1878, 1889 et 1900. Un autre chapitre est consacré à sa série des « jungles », objet principal de l'exposition. Les dernières salles sont organisées sur les thèmes des portraits naïfs dont « Portrait de Monsieur X (Pierre Loti) » (vers 1910), des singes et des visions de rêves avec deux de ses plus célèbres toiles : « La charmeuse de serpents » (1907) et « Le rêve » (1910). Ces deux dernières témoignent combien il avait une vision personnelle du monde végétal et de celui des rêves. Régulièrement, des encadrés permettent d'apporter des précisions sur le Douanier Rousseau, sa vie et ses relations. Outre des reproductions des toiles alors exposées, l'iconographie présente des sculptures comme le « Gorille enlevant une femme » (1887) d'Emmanuel Frémiet, des cartes postales, des photographies d'Eugène Atget... Ce petit journal permet donc de mieux comprendre les sources ayant inspiré le travail d'Henri Rousseau, peintre objet de moqueries durant sa vie, reconnu à titre posthume et dont la dernière rétrospective remonte à 1984-1985 au même Grand Palais, preuve qu’il est assurément un artiste de premier plan. Pour mieux comprendre le travail d’Henri Rousseau et en particulier celui des « jungles » inspirées par la végétation exotique qu'il voyait dans les serres de Paris, il est utile de se reporter dans cette même rubrique Internet aux ouvrages suivants : « Le Douanier Rousseau naïf ou moderne ? » d’Isabelle Cahn, « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » sous la direction de Christopher Green et Frances Morris, « Le Douanier Rousseau, paysages », « Le petit Rousseau » de Catherine de Duve, « Le Douanier Rousseau, un livre tunnel » de Joan Sommers, « Le Douanier Rousseau, coloriages », « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris, album de l'exposition » de Catherine Guillot, « Le Douanier Rousseau » de Roger Shattuck et Michel Hoog, « Le Douanier Rousseau, le petit livre de la jungle » de Claire Frèches-Thory, « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » sous la direction de publication d’Alain Metternich, « Une fleur, un caillou » de France Alessi, « Dossier de l'art n° 128 : Les jungles du Douanier Rousseau au Grand Palais » sous la direction de publication de Jeanne Faton-Boyancé, « Dans l’univers du… Douanier Rousseau » de Sophie Comte-Surcin et Caroline Justin et « Le Douanier Rousseau, les chemins de l’imaginaire » de Doris Kutschbuch.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Jardin du Luxembourg

Domaine national de Saint-Cloud

Jardin des Plantes



© Conservatoire des Jardins et Paysages / février 2007

 
16 pages - 3.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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