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Le Douanier Rousseau, jungles à Paris, album de l'exposition

   
Auteur : Catherine Guillot
Editeur : Réunion des musées nationaux
Date de dépôt : mars 2006

La dernière rétrospective parisienne sur l'œuvre d'Henri Rousseau (1844-1910), surnommé le « Douanier » (en raison de son poste d'employé de l'octroi à Paris) remonte à 1984-1985 au Grand Palais. C'est dans ce même cadre que du 15 mars au 19 juin 2006, se tenait l'exposition « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris ». Elle a permis à un large public de découvrir une œuvre encore trop méconnue d'un artiste salué notamment de son vivant par Pablo Picasso, Alfred Jarry et Guillaume Apollinaire. Cet album de l'exposition permet en quelques pages de mieux apprécier le travail de ce peintre autodidacte qui se lance dans son art à l'âge de 46 ans et très vite devient désireux de reconnaissance. Archétype du peintre naïf, il est aujourd’hui l’une des figures de proue de l’art du XXe siècle. Exposant régulier du Salon des Artistes Indépendants où il fait l'objet de railleries et critiques, il est aujourd'hui considéré comme un artiste de référence. Ses grandes « jungles » démontrent un talent réel, un souci du détail et retranscrivent un univers onirique, exotique dont il a le secret. 19 tableaux sont présentés dans cet album, un par un, à raison d'une double page chacun : « Un soir de carnaval » (1886), « Moi-même, portrait-paysage » (1890), « Surpris ! » (1891), « Portrait de femme » (1895), « L’octroi » (vers 1890), « Vue du pont de Grenelle » (vers 1892), « Les environs de Paris » (1909), « La guerre » (1894), « La liberté invitant les artistes à prendre part à la 22e exposition de la Société des Artistes Indépendants » (1905-1906), « Les représentants des puissances étrangères venant saluer la République en signe de paix » (1907), « Le lion ayant faim se jette sur l’antilope » (1905), « Combat de tigre et de buffle » (1908), « Cheval attaqué par un jaguar » (1910), « Joyeux farceurs » (1906), « Forêt tropicale avec singes » (1910), « Pour fêter bébé » (1903), « Portrait de Monsieur X (Pierre Loti) » (vers 1910), « La charmeuse de serpents » (1907) et « Le rêve » (1910). A chaque fois, sont précisés les dates, formats, et propriétaires des œuvres avec des explications sur le contexte, la technique, la composition, la vision du peintre lui-même sur l'œuvre considérée... Il est intéressant de constater notamment la ressemblance entre le groupe d'animaux naturalisés (diorama) « Lion du Sénégal terrassant une antilope », préparé à l'occasion de l'ouverture des galeries de zoologie en 1889 du Muséum national d'histoire naturelle et présenté aussi au Grand Palais, et les sujets du motif central de la toile « Le lion ayant faim se jette sur l’antilope » (1905). D'ailleurs un court chapitre est dédié aux sources d'inspiration du Douanier. Il parcourt volontiers les nouvelles serres du jardin des Plantes* (Paris), la ménagerie, mais aussi les allées du jardin d’Acclimatation (Paris) ou celles de l'Exposition universelle de 1889 (albums, journaux, films d'époque, cartes postales...). C'est dans ce Paris du XIXe siècle, marqué par un engouement pour l'exotisme, que le Douanier inscrit son œuvre et en particulier sa grande série des « jungles » influencées par des visites nourrissant son imaginaire. Il reproduit alors des fauves, des singes, des oiseaux et des plantes à l'authentification difficile car réinterprétées mais toujours imprégnées d'exotisme et de grande cohérence. L'album de l'exposition s'achève par une chronologie de l'artiste avec les étapes clefs de sa vie depuis Laval (Mayenne) où il est né jusqu'à Paris en passant par Angers (Maine-et-Loire) où il travaille chez un avoué. Pour mieux comprendre le travail d’Henri Rousseau et en particulier celui des « jungles » inspirées par la végétation exotique qu'il voyait dans les serres de Paris, il est utile de se reporter dans cette même rubrique Internet aux ouvrages suivants : « Le Douanier Rousseau naïf ou moderne ? » d’Isabelle Cahn, « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » sous la direction de Christopher Green et Frances Morris, « Le Douanier Rousseau, paysages », « Le petit Rousseau » de Catherine de Duve, « Le Douanier Rousseau, un livre tunnel » de Joan Sommers, « Le Douanier Rousseau, coloriages », « Le petit journal des grandes expositions n° 390 : Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » de Claire Frèches-Thory et Vincent Gille, « Le Douanier Rousseau » de Roger Shattuck et Michel Hoog, « Le Douanier Rousseau, le petit livre de la jungle » de Claire Frèches-Thory, « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » sous la direction de publication d’Alain Metternich, « Une fleur, un caillou » de France Alessi, « Dossier de l'art n° 128 : Les jungles du Douanier Rousseau au Grand Palais » sous la direction de publication de Jeanne Faton-Boyancé, « Dans l’univers du… Douanier Rousseau » de Sophie Comte-Surcin et Caroline Justin et « Le Douanier Rousseau, les chemins de l’imaginaire » de Doris Kutschbuch.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur le jardin cité dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Jardin des Plantes



© Conservatoire des Jardins et Paysages / février 2007

 
48 pages - 7.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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