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Sur les traces des expositions universelles, Paris 1855 1937

   
Auteur : Sylvain Ageorges
Editeur : Parigramme
Date de dépôt : mai 2006

Entre 1855 et 1937, huit expositions universelles ont eu lieu à Paris : celle de 1855, celle de 1867, celle de 1878, celle de 1889, celle de 1900, dite « du siècle », l’exposition coloniale de 1931, l'exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925 et l’exposition internationale de 1937. Elles sont à considérer comme des événements internationaux capitaux, à la fois odes au progrès des techniques, mais aussi cadres de rencontres festives et touristiques. Elles ont servi de propagande à la France et à sa capitale. Elles ont en leur temps considérablement influencé le paysage parisien et leurs traces sont encore très présentes aujourd'hui (transports en commun, voies de circulation, monuments, aménagements de jardins...). Si des témoins sont réputés comme la Tour Eiffel (devenue le plus célèbre monument de Paris et datant de l'exposition universelle de 1889 sur le Champ de Mars*), le pont Alexandre III, le Petit Palais (récemment rénové) et le Grand Palais (dont la verrière a été restaurée en 2005), beaucoup d’autres auraient dû disparaître car de caractère éphémère, ils étaient construits en bois, torchis ou briques. Pourtant des collectivités et des particuliers les ont rachetés pour sauvegarder ces pavillons, chalets, isbas… A la différence du palais du Bardo (localité à quelques kilomètres de Tunis), copie de l'architecte Alfred Chapon de la résidence du bey Mohamed Sadok transporté au sein du parc Montsouris* pour hélas disparaître dans un incendie causant sa disparition le 4 mars 1991, beaucoup de constructions sont toujours visibles pour qui sait les voir. Le propos de ce livre est justement de recenser ces édifices à travers Paris, l’Ile-de-France et même au-delà de nos frontières puisqu’à Bruxelles (Belgique) sont toujours visibles la Tour japonaise et le Pavillon chinois dans le quartier de Laeken. Ce recensement des éditions Parigramme est mené de manière chronologique en suivant la suite des expositions. Une importante iconographie basée sur des photographies d’époque et des clichés d’aujourd’hui permet de comprendre l’évolution de ces bâtiments et constater leur état de conservation. Parmi ces traces, se remarquent les mascarons de la cascade du parc de Sceaux* (Hauts-de-Seine), le Pavillon suisse dans la rue Alsace-Lorraine à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le musée Roybet-Fould à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Souvent ignorée, la Maison de fer prend place aujourd’hui sur les hauteurs de Dampierre-en-Yvelines (Yvelines) non loin du château. L'église des Missions construite par Paul Tournon, édifiée pour l’exposition coloniale de 1931, a ensuite été réinstallée à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). A Paris, les entrepôts ont été transformés en cinémas « MK2 » sur les quais de Loire et de Seine, mais aussi le fameux Zouave du pont de l’Alma ou encore les deux bœufs sculptés à l’entrée du parc Georges Brassens*. D’ailleurs, les jardins sont souvent devenus les écrins d’anciens éléments des expositions universelles à l’instar du square Félix Desruelles, près de l’église de Saint-Germain-des-Prés, contenant aujourd’hui la porte monumentale en céramique émaillée de la manufacture de Sèvres due à l'architecte Charles Risler et au sculpteur Jules Coutan. Le bois de Vincennes*, quant à lui, conserve plusieurs traces de ces manifestations et notamment l'exposition coloniale internationale de 1931 placée sous le commissariat général du Maréchal Pierre Lyautey. Dans ce bois sont notamment recensés le Musée permanent des colonies, rebaptisé ensuite le Musée des Arts africains et océaniens de la Porte Dorée, mais aussi la pagode de l'Institut international bouddhique et surtout le jardin d'Agronomie tropicale*, objet du livre « Le jardin d'agronomie tropicale, de l'agriculture coloniale au développement durable » d’Isabelle Levêque, Dominique Pinon et Michel Griffon, également présenté dans cette même rubrique Internet, tout comme l’ouvrage « Les expositions universelles à Paris de 1855 à 1937 » rédigé sous la direction de Myriam Bacha et permettant d’en savoir davantage sur toutes ces expositions.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Champ de Mars

Parc Montsouris

Parc de Sceaux

Parc Georges Brassens

Bois de Vincennes

Jardin d'Agronomie tropicale



© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2006

 
192 pages - 19.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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