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Les jardins de Bagatelle à Paris, histoire et secrets

   
Auteur : Richard Khaitzine
Editeur : Le Mercure dauphinois, collection « Le p’tit flâneur »
Date de dépôt : juin 2006

2007 est l'année du 100ème anniversaire du Concours international des roses du parc de Bagatelle* (Paris). Voilà une occasion de revenir sur l'histoire et les secrets d'un lieu souvent considéré comme le plus beau jardin parisien. Situé en plein bois de Boulogne* (Paris), il est connu pour être né d'un pari entre Marie-Antoinette et le comte d'Artois portant sur la faisabilité de construire le petit château et son jardin en deux mois seulement. Mais l'histoire du lieu est riche, elle passe par le château de Madrid, la mode des jardins anglo-chinois, la restauration par Richard Wallace, l'achat par la Ville de Paris grâce à Jean-Claude Nicolas Forestier. Un plan reprend ensuite tous les éléments du jardin depuis la porte d'honneur jusqu'à la collection de clématites en passant par le jardin d'iris (riche de 340 variétés), la roseraie (dont le centenaire sera célébré en 2007) et le labyrinthe. Ces secteurs sont ensuite détaillés un par un. Un récapitulatif des collections (magnolias, pivoines, lilas, iris des jardins, iris d'eau, pois de senteurs, clématites...) rappelle le statut de « jardin botanique de la Ville de Paris ». Après toutes ces considérations historiques et esthétiques, la seconde partie de l'ouvrage s'attache à décrypter le domaine sur le plan de la symbolique du site ou de ses éléments. Si l'étymologie de l'appellation « Bagatelle » peut être liée au plaisir des sens ou à la luxure comme il est souvent mentionné, cela peut aussi vouloir désigner une petite chose sans importance. Considérant Bagatelle en qualité de demeure philosophale, le propos du livre est surtout de retrouver des symboles de l'art hermétique et de l'alchimie et notamment au fil du roman onirique et ésotérique « Peter Ibbetson » (1891) du boulonnais d’origine anglaise George du Maurier (1834-1896), grand-père de Daphné du Maurier. Dans cette histoire, la phrase « Parva sed apta » (« petite mais qui convient ») joue un rôle prépondérant. Or, étrangement, ces mots sont inscrits sur la façade avant du château de Bagatelle et peuvent avoir plusieurs significations et pas nécessairement grivoises. La description de Bagatelle concerne notamment l'agencement conçu en fonctions de multiples symboles (grotte, labyrinthe, rochers, les paons, les iris, les statues, les ruines de l'abbaye de Longchamp, les arbres...). Au fil des pages, sont révélés que les iris plantés sur des toits sont un moyen d'éviter les incendies, que les paons symbolisent l'immortalité, que les grottes sont des archétypes de la matrice maternelle ou encore que le labyrinthe est l'image de l'homme se concentrant sur lui-même. Des encadrés complètent toute cette démarche explicative et concernent notamment des personnages comme Jean de Bologne (1529-1608) ou François-Joseph Alexandre Belanger (1745-1818), mais aussi des notions comme l'alchimie ou le mot « folie ». Quelques photographies en noir et blanc constituent l'iconographie de ce guide en format de poche. Sa lecture peut constituer une manière bien originale de découvrir le parc de Bagatelle, facilitée par un calendrier des floraisons et une liste des arbres remarquables. Pour en savoir davantage sur l'histoire des environs de Bagatelle, il est aussi possible de se reporter à « Isabelle de France et l’abbaye de Longchamp » de Gabrielle Joudiou, également présenté dans cette même rubrique Internet.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les parcs cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Parc de Bagatelle

Bois de Boulogne



© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2006

 
256 pages - 15.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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