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DM n°2 : « Pierre Bergé, 40 ans de passion pour le Maroc »

   
Auteur : Articles d’auteurs variés sous la rédaction en chef de Patrick Marescaux
Editeur : DM
Date de dépôt : novembre 2006

« DM » est le nouveau magazine déco des amoureux du Maroc. A la une de son deuxième numéro, figurent les 40 ans de passion de Pierre Bergé pour ce pays. Avec Yves Saint-Laurent, ils ont fait de la villa Majorelle à Marrakech, leur univers intime depuis son achat en 1981. Dans un entretien, Pierre Bergé revient sur le Maroc qu'il découvre en 1966 à une époque où Marrakech sans feux tricolores, avec juste deux hôtels, à proximité de la campagne, est loin de la capitale d'aujourd'hui et moins mondaine. La restauration de la villa construite par le peintre Jacques Majorelle (1886-1962) en 1922 a permis de retrouver un style caractéristique de l'esthétique mauresque grâce au talent d'artisans locaux. Jacques Majorelle est le fils de l’illustre ébéniste nancéen emblématique de l’Art Nouveau, Louis Majorelle (1859-1926). Cet article offre le privilège de découvrir le côté privé de « la villa Oasis », nom emprunté au livre [« Villa Oasis ou les faux bourgeois » (1932)] d'Eugène Dabit (1898-1936), l’auteur de « L’hôtel du Nord ». Son décor intérieur est organisé à partir de bois (zouacs), de dentelles de plâtre (gebs) et de mosaïques (zelliges). Chaque pièce témoigne du goût et du raffinement des propriétaires comme la bibliothèque, le salon vert, le salon Matisse créé de toutes pièces par le décorateur Jacques Grange... Côté public, le jardin a été ouvert par Jacques Majorelle lui-même dès 1947. Après une période de sommeil, le rachat par les deux esthètes a permis une véritable renaissance. Grâce à Yves Saint-Laurent, les murs du jardin retrouvent leur couleur d'origine de 1931, ce bleu si intense qui est associé dans le monde entier à l'image de ce jardin devenu mythique. Avec l'arrivée en 1998 de l'ethnobotaniste Abderrazzak Benchaâbane, la réintroduction de nombreuses espèces constitue un nouveau tournant dans l'histoire du lieu. L’histoire se poursuit avec l'atelier du peintre transformé en musée d'art islamique et le salon de thé en cours d'aménagement. Il en résulte un jardin dessiné par Jacques Majorelle puis réaménagé par Madison Cox, à voir pour l'exubérance de ses plantes, les jeux d'eau des bassins et fontaines, son pavillon arabe, ses pergolas, sa forêt de bambous, son chemin d’aloès, tous les végétaux gris et verts et les murs bleus, toujours bleus au sein de la « ville rouge ». L'ambiance du site d'un peu moins d'un hectare est restituée grâce à des photographies de Claire de Virieu extraites d'un livre en préparation chez Actes sud / Imprimerie Nationale.

© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2006

 
162 pages - 4.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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