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Gérald Van der Kemp, un gentilhomme à Versailles

   
Auteur : Frank Ferrand
Editeur : Perrin / Château de Versailles
Date de dépôt : novembre 2005

Gérald Van der Kemp (1912-2001), dit « VDK », membre de l’Institut, a été le conservateur en chef du domaine de Versailles et de Trianon* (Yvelines) de 1953 à 1980, un « seigneur » comme le décrit Alain Baraton dans « Le jardinier de Versailles » également présenté dans cette même rubrique Internet. Franck Ferrand, historien de Versailles [auteur notamment de « Ils ont sauvé Versailles » (2003)] et le dernier à s’être entretenu avec Gérald Van der Kemp, grâce à des souvenirs et des témoignages retrace dans les pages de cette biographie le parcours du plus illustre des conservateurs de Versailles. Ce dandy, gentleman à l’élégance reconnue, à l’éternelle canne à pommeau d’argent et toujours une fleur à la boutonnière était littéralement obsédé par ce domaine. Il est à l’origine de sa renaissance, l’artisan de son nouvel éclat après des siècles de déclin pour le transformer en ce « Versailles » que le monde entier connaît dorénavant. Ce défenseur du patrimoine français fut notamment pendant la seconde guerre mondiale à la tête du dépôt du château de Valençay* (Indre) où il préserva, au péril de sa vie, des spéculations allemandes, de nombreuses œuvres du patrimoine artistique national dont il avait fait l’inventaire (« La Vénus de Milo », « La Victoire de Samothrace », le « Gladiateur Borghèse », les collections des Rothschild, des musées Camondo, de Guimet, de Cognacq-Jaÿ…). Ce château a en effet été épargné car son propriétaire, le duc de Valençay, a fait valoir son titre de Prince de Sagan, principauté d’Europe de l’Est à la neutralité reconnue. Le fait de garder près de lui de telles œuvres, ont valu à Gérald Van der Kemp le surnom de « L’homme qui couchait avec Mona Lisa ». Conservateur atypique, à Versailles il a réformé les services de la conservation et créé des ateliers d’art. Sous son égide, de grands travaux sont lancés (restauration de l’appartement de Madame de Maintenon et de la Galerie des glaces, restitution de la chambre de Marie-Antoinette…). Il réussit même à convaincre le Premier ministre, Michel Debré, de signer un décret obligeant les collections nationales à restituer à Versailles toutes les œuvres d’art dispersées depuis la Révolution. Grâce à la constitution d’un réseau de donateurs et bienfaiteurs notamment américains, il parvient à remeubler le château et peut être à ce titre considéré comme le père du mécénat moderne. Le parc de Versailles doit également beaucoup à Gérald Van der Kemp dont il disait « Les jardins ont précédé le château et ils ont engagé le destin de Versailles… ». Outre Versailles, cet homme d’exception a permis dès 1976, la renaissance de la maison de Claude Monet de Giverny (Eure), sortant le jardin de son état de délaissement avec la complicité de sa femme Florence, présidente de la « Versailles Foundation ». C’est dans ces lieux qu’il finira sa vie, entièrement consacrée au service des arts et à deux des jardins les plus connus de France. En complément de cette biographie, une iconographie illustre la résurrection de Giverny et notamment du jardin de la Fondation Claude Monet*,mais aussi la vie de Gérald Van der Kemp remplie de rencontres avec d’illustres personnages à l’instar de Maurice Chevalier ou encore de Salvador Dali.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Domaine de Versailles et de Trianon

Jardins et parc du château de Valençay

Jardin de la Fondation Claude Monet



© Conservatoire des Jardins et Paysages / novembre 2006

 
260 pages - 20.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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