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Le Festin n° 57 : « Patrimoines de pays en Aquitaine »

   
Auteur : Articles d’auteurs variés sous la direction de publication de Xavier Rosan
Editeur : Le Festin
Date de dépôt : mars 2006

Le " Festin ", revue trimestrielle aquitaine (www.lefestin.net), est dédié au patrimoine des paysages et de la création dans cette région. Ce numéro du printemps 2006 est entièrement consacré au patrimoine de pays. Un article fait le point sur les protections au titre des Monuments historiques intervenues au cours du quatrième trimestre 2005 comme les jardins et manoir d’Eyrignac* à Salignac (Dordogne) [inscrits le 20 décembre 2005], le parc et le château de Bellegarde à Lamonzie-Montastruc (Dordogne) [inscrits le 5 janvier 2006], le château Bijou à Labastide-Villefranche (Pyrénées-Atlantiques) [le 20 décembre 2005] dont le parc et les jardins sont signés de Jules Vacherot. Au sujet des jardins, il est à signaler qu'au sommaire du prochain numéro du " Festin " doit figurer un article sur les jardins " remarquables " en Dordogne. Un ABC du patrimoine revient sur les fontaines, les pigeonniers, les puits ou encore Limeuil (Dordogne), et son beau parc panoramique permettant de profiter de la vue sur le confluent de la Dordogne et de la Vézère, protégé depuis 1969 au titre des sites. D'autres articles de fond s'attachent en détail sur des éléments du patrimoine aquitain. L'un de ceux-ci est consacré aux gariottes, ces petites cabanes en pierre sèche nées de l'épierrage des champs. Moins fréquentes qu'en Périgord noir et Quercy, celles du Lot-et-Garonne sont pour la plupart à l'état d'abandon. L’utilité originelle de ces constructions des XVIIIe et XIXe siècles demeure encore mystérieuse, mais l'auteur de l'article rappelle plusieurs hypothèses. Au sujet de ces gariottes, bories ou encore dénommées casettes dans d’autres régions, il est utile de se reporter à " Cabanes en pierre sèche de France " de Christian Lassure et Dominique Repérant, paru en 2004 chez Edisud. Au sommaire du " Festin " un autre article aborde le patrimoine de l'architecture rurale des séchoirs à tabac. Traditionnellement en bois et de couleur noire, des séchoirs sont aussi bâtis en briques et zinc. Actuellement, ils sont remplacés par des serres ou des locaux à air conditionné. Néanmoins, les architectes d'aujourd'hui dans des œuvres inspirées rendent hommage à la typologie de ces séchoirs à l'instar de Jean Nouvel pour un hôtel à Bouliac (Gironde) ou d'une maison conçue à Bazas (Gironde) par Benoît Farbos. Dans l'élan actuel pour la sauvegarde de l'environnement, un article fait aussi le point sur les compétences en matière de restauration et plus particulièrement pour le patrimoine rural avec notamment les rôles des différentes institutions et autres organismes comme la délégation régionale de la fondation du patrimoine, du conseil général, du conseil régional, de la DRAF, du CAUE, des associations... Des initiatives sont mises en avant comme la création d'une ferme découverte à Barie (Gironde) avec un labyrinthe ludique dans les champs d'osier. D'autres éléments du patrimoine sont développés comme les ayriaux (maisons d'habitation et d'exploitation regroupées sur de vastes pelouses plantées de chênes ou de châtaigniers), les bergeries courbes, les moulins, les pigeonniers... Enfin, " La forêt qui cachait l'arbre " de Claude Feigné, ornithologue et chargé de l'écotourisme à la Maison de la nature du bassin d'Arcachon (Gironde), aborde les arbres remarquables et leur fragilité inévitable à l'instar des deux chênes verts (Quercus ilex) tricentenaires de l'étang de Cousseau (Gironde), disparus sous la violence de l'ouragan du 27 décembre 1999. Il rappelle la définition d'un arbre remarquable et des critères pris en compte : dendrologiques (taille et âge), esthétiques (forme, port, situation) et culturels (histoire, légendes, mythes). Il est par ailleurs rappelé que les premiers inventaires d’arbres au sein de l'administration des eaux et forêts remontent à... 1899. L'article revient en détail sur les caractéristiques et histoires des principaux arbres de la région comme le chêne pédonculé (Quercus pedonculata) de Cantaure à Lüe (Landes) dont l'écorce assurerait vigueur aux jeunes mariés, l'orme de Biscarosse (Ulmus carpinifolia) âgé de 650 ans, les châtaigniers (Castanea sativa) de Belin-Beliet (Gironde) toujours objets d'offrandes symboliques, le hêtre (Fagus sylvatica) du quartier du Plaizy à Sabres (Landes) disparu depuis peu et né d'une graine portée par une palombe... La place des pins (francs ou maritimes) dans le paysage aquitain, même s'ils ne sont que peu détenteurs du caractère de " remarquables " est rappelée. Certains de ces arbres se retrouvent dans le livre " Arbres extraordinaires de France " de Georges Feterman, également présenté dans cette même rubrique Internet. Ce numéro du " Festin " démontre avec conviction la richesse du patrimoine rural et naturel de l’Aquitaine.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Jardins du manoir d’Eyrignac



© Conservatoire des Jardins et Paysages / juin 2006

 
144 pages - 15.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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