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Le domaine de Rambouillet

   
Auteur : Sophie Cueille
Editeur : monum, éditions du patrimoine, collection « Itinéraires »
Date de dépôt : juin 2005

Le château de Rambouillet* (Yvelines) avec son imposante tour de François Ier et son parc d’une centaine d’hectares, en grande partie de facture classique, avec ses six îles géométriques dont deux circulaires, sa laiterie et sa chaumière aux coquillages, constituent un ensemble hors du commun à la valeur historique incontestable.
Ce domaine fait aujourd'hui l'objet d'un nouveau volume de la très didactique collection « Itinéraires ». Selon son principe, sur le premier rabat de la couverture de ce guide, figure un plan des deux étages du château, et un autre du domaine. Cette cartographie permet de localiser le quinconce des tilleuls, la pièce d'eau du « rondeau », l'embarcadère, le grand canal, le tapis vert, la laiterie et son enclos, le jardin anglais, la grotte des amants, la chaumière aux coquillages, l'ermitage, l'île aux Poules... Un encart indique les situations dans Rambouillet des principaux monuments : l’hôtel de ville, le palais du Roi de Rome, le musée Rambolitrain, l'Espace Rambouillet, la ferme, la bergerie nationale... Le second rabat, quant à lui, dresse une chronologie mettant en phase la vie politique, le domaine et les jardins de Paris et d'Ile-de-France, depuis 1364 (début du règne de Charles V) jusqu'à 2005 (retour à leurs emplacements d'origine des bas-reliefs de Pierre Julien dans la laiterie de la Reine).
Le guide présente l'histoire du château où s'est éteint en 1547 le roi François Ier. Ce domaine a connu de multiples propriétaires souvent illustres dont Julie d'Angennes, inspiratrice du célèbre recueil de poèmes « La guirlande de Julie » (1642), Joseph Jean-Baptiste Fleuriau d'Armenonville, le comte Toulouse, le duc de Penthièvre, Louis XVI (1783), Napoléon. Sous Félix Faure, il est doté du statut de résidence présidentielle (titre toujours valable puisqu’en juillet 1996, Nelson Mandela y était encore reçu). Outre l'histoire, la richesse du décor intérieur (mobilier, tapisseries, boiseries...) est présentée.

Au sujet du parc, il faut remarquer le plan général de Rambouillet (XVIIIe siècle) avec le détail des aménagements hydrauliques, une vue des réaménagements des jardins extraite de la « Description des nouveaux jardins de la France et de ses anciens châteaux » d’Alexandre de Laborde (dont la récente réédition est également présentée dans cette même rubrique Internet), l'art des perspectives, le jardin anglais du duc de Penthièvre avec une page entièrement dédiée à la tradition des décors de coquillages et illustrée notamment par des photographies du nymphée du domaine de Wideville à Crespières (Yvelines). Parmi les différents architectes ayant œuvré à Rambouillet se comptent Jacques-Jean Thévenin, Charles Percier, Auguste Famin...
Pour les jardins, il est fait mention de la création d'un verger par Jean-Baptiste de La Quintinye et au nombre des concepteurs, est cité Hubert Robert (1733-1808). Une place importante est consacrée à la laiterie de la Reine (actuellement fermée pour travaux) réalisée à la demande de Louis XVI pour Marie-Antoinette, son mobilier et le célèbre groupe sculpté de Pierre Julien « Amalthée, la nymphe à la chèvre » (1787). Justement, la sculpture occupe une place importante dans le parc comme en témoignent « La Charité fraternelle » et « La mort de Procis », le « Buste d'Esculape » ou plus récemment la « Barque solaire » de Karel (1993). Comme à chaque volume de la collection « Itinéraires », les propos sont richement illustrés de photographies, plans, dessins, portraits retraçant l'histoire des lieux avant de partir pour une promenade guidée en commençant par le château, pièce par pièce (escalier Renaissance et ses voûtes en briques, le boudoir de Marie-Antoinette au riche décor rocaille, le cabinet des Faïences, ainsi appelé en raison des carreaux de Delft recouvrant ses murs...), puis le parc. Sa visite passe par les canaux et parterres, la laiterie de la Reine, le jardin anglais, la chaumière aux coquillages (également fermée actuellement pour travaux) réalisée par le duc de Penthièvre pour la princesse de Lamballe entre 1779 et 1780, la grotte des amants, la ferme, la bergerie... Des définitions ponctuent les pages afin de mieux assimiler un vocabulaire technique : larmier, modillon, pilier hermaïque (« pilier surmonté d'un visage, à l'origine celui d'Hermès, qui à l'époque antique ponctuait les chemins »), rivière anglaise... Un dernier chapitre « Du domaine à la ville » recense en détail les principaux monuments rambolitains comme le Palais du roi de Rome abritant l'extraordinaire Musée du jeu de l'Oie, auquel Jean Blécon vient de consacrer « Le palais du Roi de Rome, Napoléon II à Rambouillet », également présenté dans cette même rubrique Internet. Le musée Rambolitrain et son jardin et l'Espace Rambouillet à Clairefontaine ne sont pas oubliés comme atouts touristiques de la ville, détentrice depuis septembre dernier du label « Ville d’art et d’histoire ». Au fil des 64 pages, toute cette visite ne peut qu'inciter à partir découvrir le site de cette ville des Yvelines, distante de seulement de 53 kilomètres au sud-ouest de Paris.

* Plus d’informations
Pour en savoir davantage sur le parc cité dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Parc du château de Rambouillet



© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2005

 
64 pages - 7.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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