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Le dindon et le dodo, petite conférence sur le jardin planétaire

   
Auteur : Gilles Clément
Editeur : Bayard Culture / Centre dramatique national de Montreuil, collection « Les petites conférences »
Date de dépôt : février 2005

Le centre dramatique de Montreuil organise chaque saison de petites conférences destinées aux enfants à partir de 10 ans et à leurs accompagnateurs.
Ces conférences, données sur un ton convivial à la portée de tous, sont retranscrites dans la collection « Les petites conférences ». Gilles Clément, paysagiste de renommée internationale ou plutôt « jardinier » comme il aime à se présenter lui-même, est connu pour son concept du « jardin en mouvement ». Il a organisé en 1999 l'exposition à succès « le jardin planétaire » dans le cadre de la grande halle de Villette à Paris.
Elle mettait en avant la fragilité du monde végétal, son interdépendance avec le monde animal et encore le rôle considérable de l'homme dans son équilibre. L'idée majeure était la considération de la planète comme un grand jardin. Le 13 octobre 2001, Gilles Clément donne cette conférence à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dénommée « Le dindon et le dodo ». Ce titre est une référence à l'île Maurice, où l'homme a su utiliser le dindon en remplacement du « dodo » (ou dronte) pour éviter la disparition du tambalacoque, arbre ne vivant que sur cette île, et dont la graine ne pouvait germer qu'après avoir été ingurgitée par le dodo, cet oiseau des îles Mascareignes exterminé par l'homme au XVIIIsiècle.
Cette histoire montre que le brassage entre les essences, même lointaines (ici l'île Maurice et l'Amérique), forme ce « jardin planétaire », une terre habitable et partagée. Malgré l'absence de diapositives, le ton décontracté et fluide du jardinier permet, à la lecture, de comprendre aisément la fragilité de la nature, mais aussi ses interactions et son évolution. Pour cela, il se base sur son expérience au cours de l'exposition de 1999 et sur ses compétences de jardinier et d'observateur de la nature, d'enseignant, de praticien. Il présente un monde où les jardiniers se nomment cheval, coccinelle ou taupe, un monde dans lequel l'homme doit se responsabiliser, réfléchir aux incidences liées au jet d'un verre d'eau de Javel dans un lavabo, ou encore à la manière de lutter à moindre coût contre les mouches tsé-tsé au Burkina Faso et sans insecticide. L’être humain prend conscience de la valeur de certaines espèces animales en sensibilisant l'homme de la rue ou de la route à leur fragilité comme pour les canards en Nouvelle-Zélande, les tortues en Afrique du Sud ou les wombats en Australie. Le voyage des plantes d'un continent à l'autre est évoqué avec les exemples des fusées orange, des cardons, des lupins... La conférence est suivie de la traditionnelle retranscription des questions-réponses des auditeurs. Ce livre se lit rapidement et permet de se sentir jardinier planétaire et responsable.

© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2005

 
72 pages - 9.90 €
     
   
   
   
 
   
 
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