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Jean Henri Fabre, l’observateur incomparable

   
Auteur : Alix Delage
Editeur : Editions du Rouergue
Date de dépôt : octobre 2005

Bien connu des Japonais, Jean Henri Fabre (1823-1915) est une personnalité française injustement moins célèbre dans son propre pays. Pourtant en 2003, une exposition « De l'homme et des insectes » à l'Espace Electra à Paris a permis aux Franciliens de le redécouvrir.
Au-delà de la capitale, à Saint-Léons (Aveyron), son village natal, a été créée « Micropolis, la cité des insectes » permettant de s’informer sur 24000 m2sur la vie fascinante des insectes, mais également de redécouvrir la personnalité de ce scientifique local.
En 1951, un film en noir et blanc d'Henri Diamant-Berger intitulé « Monsieur Fabre » lui a même été consacré avec dans le rôle-titre Pierre Fresnay. Mais qui est donc ce personnage ? Savant autodidacte, il est à la fois entomologiste, botaniste, peintre (créateur d’une remarquable collection d'aquarelles sur les champignons), poète, enseignant et directeur d'une école primaire à vingt ans... Alix Delage lui consacre une importante biographie afin de le faire connaître davantage.
Son parcours y est décrit y compris son état de vagabond à l’âge de quinze ans. Ses découvertes accumulées se succèdent, que ce soit en Corse ou dans sa propriété dénommée « l'Harmas » (« terrain en friche » en vieux provençal) à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), appartenant maintenant au Muséum national d'histoire naturelle, en cours de restauration et pouvant être visitée sur demande préalable. L’œuvre littéraire de cet homme est très présente. En effet, avec plus d’une centaine d'ouvrages de vulgarisation à son actif, il est un auteur très prolifique apprécié du prix Nobel de littérature 1911, Maurice Maeterlinck.
Parmi ceux-ci, les plus célèbres demeurent les « Souvenirs entomologiques », publiés en 10 séries, de 1870 à 1889. En étudiant les insectes, leurs mœurs et leur évolution, il a su voir l'évolutionnisme, la physiologie et les prémices de la génétique. Il a fait preuve aussi d’une extraordinaire connaissance du monde végétal qu’il a notamment vulgarisé dans « La plante, leçons à mon fils sur la botanique » dont une nouvelle édition est également présentée dans cette même rubrique Internet.
Gageons que le XXIe siècle permettra de renforcer la notoriété de ce grand naturaliste, parfois qualifié de « génie », et, avant tout, un extraordinaire vulgarisateur des sciences, un « observateur incomparable » comme le dénommait Darwin, avec qui il correspondait.

© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2005

 
416 pages - 24.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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