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Découverte n° 326-327 : « Entre terre et mer, zoom sur le littoral »

   
Auteur : Articles d'auteurs variés sous la rédaction en chef de Guy Simonin
Editeur : Palais de la Découverte
Date de dépôt : 2005

« Découverte » est la revue mensuelle du Palais de la découverte, situé dans l’ensemble du Grand Palais (Paris). Elle permet de revenir notamment sur les expositions en cours.
Ce numéro de mars - avril 2005 est consacré à celle nommée « Entre terre et mer, zoom sur le littoral », ayant eu lieu du 8 février au 7 septembre 2005. Elle permettait, à l’occasion de ses trente ans cette année, de présenter au grand public la fonction, l’histoire et les actions du Conservatoire du littoral, dont le siège est situé dans la superbe Corderie royale de Rochefort (Charente-Maritime) au sein du jardin des Retours*.

Cet organisme placé sous la tutelle du ministère de l'Ecologie, a été créé pour assurer la protection définitive des espaces littoraux les plus remarquables et les plus menacés. Dans ce dessein, il se porte acquéreur depuis 1975, à raison d’environ 2500 hectares par an, d'espaces fragiles ou menacés.
 Ensuite, il délègue la gestion à des partenaires (collectivités locales, établissements publics, associations...). Dans ses missions, il doit faire face au problème des digues, à la propreté des plages ou à la protection des dunes fragilisées par l’érosion côtière et l’activité humaine.
Le Conservatoire du littoral est aujourd'hui propriétaire de plus de 85 000 hectares soit 700 sites naturels ainsi soustraits à l'urbanisation galopante. L’exposition présentait au sol une gigantesque vue satellite de la France et abordait quelques problèmes environnementaux avec comme support des tables de jeux ou de manipulation. Aux murs étaient passés en revue les différents sites dont le Conservatoire est devenu propriétaire à travers les régions du littoral français (Nord, Normandie, Bretagne, Centre Atlantique, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Provence - Alpes - Côte d’Azur, Corse, lacs et Outre-mer). La Manche avec la Corse constituent, à elles deux, la plus grande réserve d’espaces littoraux de France.
L’action ne se limite pas au littoral continental mais aussi à l’Outre-mer (Réunion, Martinique, Mayotte, Guadeloupe, Guyane) afin de sauvegarder sa biodiversité notamment en protégeant la mangrove. Au-delà des 860 kilomètres de côtes, le Conservatoire du littoral intervient autour d’une dizaine de lacs métropolitains (lacs d'Annecy, du Bourget, la rive française du Léman...) car le littoral ne s’entend pas uniquement « maritime ». Il a notamment permis de sauver des jardins comme le superbe jardin Serre de la Madone* à Menton (Alpes-Maritimes), créé à partir de 1918 par sir Lawrence Johnston, afin de le soustraire à des spéculations immobilières.
Les jardins comme ceux de l'eau du Pré Curieux à Evian-les-Bains (Haute-Savoie) et, bien sûr, le domaine du Rayol, le jardin des Méditerranées au Rayol-Canadel (Var) sont d’autres exemples. Parmi les sites les plus prestigieux, sur lesquels le Conservatoire du littoral veille à la sauvegarde, sont à noter l’Ile de Tatihou à Saint-Vaast la Hougue (Manche) avec sa tour Vauban, la Pointe du Raz (Finistère), le bagne de l’île Royale (Guyane), la Pointe des Poulains à Belle-Ile (Morbihan) où le jardin et la propriété de Sarah Bernhardt doivent être remis en valeur...

Outre un zoom sur l'exposition dans ce numéro de « Découverte », divers articles abordent les images satellites, le bilan, les perspectives du tiers sauvage (devenir propriétaire d’un tiers des espaces sauvages du linéaire côtier d’ici 2050), l'élévation attendue du niveau de la mer et les scénarios d'évolution des côtes de France. En effet, au rythme actuel, la mer sera plus haute de 40 centimètres en 2100. C’est pourquoi, un autre article s’interroge sur la durabilité du littoral face à des usages sociaux et notamment au double défi de protection et d’ouverture des sites au public.
En dehors du Conservatoire du littoral, un article s’intéresse aussi à l’utilisation des saules contre l'érosion et les inondations, grâce à des barrages végétaux artificiels mis au point par des chercheurs du CEMAGREF de Grenoble (Isère). Pour en savoir davantage sur le Conservatoire du littoral, se reporter dans cette même rubrique Internet à « Le tiers sauvage, un littoral pour demain » et « Les jardins du Rayol ».

* Plus d’informations
Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :
Jardin des Retours
Jardin Serre de la Madone
 Domaine du Rayol, jardin des Méditerranées 


© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2005

 
96 pages - 4.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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