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Christian Dior… homme du siècle

   
Auteur : Jean-Luc Dufresne
Editeur : Musée Christian Dior / Art lys
Date de dépôt : mai 2005

Le couturier Christian Dior aurait eu cent ans le 21 janvier de cette année, s'il n'était décédé à l'âge de 57 ans à la suite d'une crise cardiaque à Montecatini en Toscane (Italie).
A l’occasion de ce centenaire, la ville de Granville (Manche), où il est né, a décidé de lui rendre hommage à travers une série de manifestations jusqu'au 25 septembre dernier intitulée « Christian Dior, le centenaire - 1905–2005 » avec en point d'orgue l'exposition « Christian Dior... homme du siècle ».
Cette dernière se déroulait dans le musée Christian Dior, installé dans sa maison d'enfance, la villa « Les Rhumbs », ainsi dénommée du fait d'avoir été bâtie à la fin du XIXe siècle par un armateur. En effet, les Rhumbs sont les trente-deux divisions d'une rose des vents, représentée sur la mosaïque du sol d'une entrée de la maison. Ce site occupe une place importante dans la vie du couturier. « La maison de mon enfance... j'en garde le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Que dis-je ? Ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture. », comme il le disait lui-même. Le jardin entourant la maison est dorénavant devenu le jardin Christian Dior* où ont eu lieu cette année une mise en lumière certains soirs d'été ainsi qu'un parcours promenade (« Le jardin des parfums ») permettant de découvrir les parfums de Dior (« Miss Dior », « Poison », « J'adore »…) au travers d'étapes olfactives et fleuries. Pour ses qualités, sa richesse et son contenu, ce catalogue de l'exposition « Christian Dior... homme du siècle » a même été sélectionné dans le cadre de l'opération « Le mai du livre d'art ».
Un premier chapitre est consacré à la maison et au jardin de l’homme ayant révolutionné, dans les années 1950, l’univers de la mode française. La propriété a été achetée en 1905 par la famille Dior. Madeleine Dior créa avec son fils Christian le jardin d'agrément. Le plan d'eau et la pergola ont été dessinés par le couturier en 1925. Cette demeure familiale au crépi rose et au jardin d'hiver a été rachetée en 1938 par la ville de Granville et l’ayant transformé depuis 1991 en musée Christian Dior. Le jardin mérite un détour pour la roseraie réaménagée en 2002 par le paysagiste Guillaume Pellerin, mais aussi pour le jardin de falaise face aux îles anglo-normandes, au sein duquel l'élément le plus caractéristique est le remarquable salon de rocaille conçu vers 1928 sur des dessins de Christian Dior.
Des photographies, notamment du couturier dans le jardin de Granville, et d’autres du musée présentent le décor au fil de son histoire.
Ce chapitre du catalogue a d'ailleurs fait l'objet d'un tiré-à-part sous la forme d'un fascicule intitulé « Christian Dior musée et jardin », également présenté dans cette même rubrique Internet.
Les autres chapitres du catalogue s'intéressent au travail de Christian Dior, à ses 10 années de vie professionnelle et à ses collections. Au cours des chapitres, le catalogue reprend les étapes de la vie professionnelle de Dior et de la maison portant toujours son nom. Les sources de son inspiration, les parfums alors présentés dans le jardin d’hiver 1900 du musée, les artistes de son entourage, les lignes Christian Dior avec ses 22 collections, sa chambre agrémentée sur le thème du muguet, sa fleur fétiche, les dessins de René Gruau dont il appréciait énormément le travail, sont des thèmes développés. Ils sont complétés par une autobiographie de Dior lui-même, datant de 1955, décrivant son enfance, ses études et sa vie professionnelle.
Une riche iconographie avec notamment de nombreuses photographies d’époque étayent les récits. Comme dans tout catalogue d’exposition, il est complété par l'inventaire des pièces exposées dans le musée et permet de découvrir la machine à fabriquer les bâtons de rouge à lèvres, les étonnants projets de kiosques d’Emilio Terry ou encore la présentation spéciale en 1957, pour les 10 ans du parfum « Miss Dior », du propre chien de Christian Dior en verre dépoli et émaillé dans un kiosque capitonné haut de 42 centimètres. Ce livre, très complet, n’oublie pas les successeurs de Christian Dior dont Yves Saint-Laurent ou encore John Galliano déclarant « J’aurais tant voulu le connaître ! Je pense que nous aurions eu beaucoup de choses en commun : notre amour de la nature et de la beauté et avant tout le désir de faire s’épanouir les femmes comme des fleurs » (2005).

* Plus d’informations
Pour en savoir davantage sur le jardin cité dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :
Jardin Christian Dior

© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2005

 
248 pages - 49.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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